Prix Handi-Livres 2015 : Présentation de la catégorie Livre Jeunesse Adolescent

Prix Handi-Livres 2015 : Présentation de la catégorie Livre Jeunesse Adolescent

Depuis maintenant 10 ans, le Prix Handi-Livres met en lumière des auteurs handicapées ou des ouvrages ayant pour thème le handicap. Cette distinction maintenant reconnue par la presse et les professionnels de l’édition est décernée dans 6 catégories : « Roman », « Biographie », « Guide », « Livre Adapté », « Livre Jeunesse Enfant », et « Livre Jeunesse Adolescent ».

Focus : Catégorie « Livre Jeunesse Adolescent »

Le prix du Meilleur Livre Jeunesse Adolescent récompense un ouvrage dont le héros est une personne en situation de handicap ou dont le thème central traite du handicap et qui s’adresse spécifiquement aux adolescents âgés de 12 à 18 ans.

L’édition 2014 du Prix Handi-Livres a vu l’apparition de deux catégories consacrées aux livres pour la jeunesse au lieu d’une seule. Le jury décida d’attribuer le premier prix de la nouvelle catégorie « Livre Jeunesse Adolescent » à Marine Carteron pour son livre Les Autodafeurs 1 (Editions Rouergue Jeunesse).

Le jury devra cette année choisir le nouveau lauréat entre les cinq ouvrages suivants :

  • Barnabé ou la vie en l’air de John BOYNE (Gallimard Jeunesse)
  • De l’autre côté du mur de Yaël HASSAN (Editions Casterman)
  • Et moi alors ? de Edith BLAIS (Editions du CHU Sainte Justine)
  • Mon truc en plus de Noël LANG et Rodrigo GARCIA (Steinkis Editions)
  • Une voix dans la nuit de Guillemette COMBY (SEDRAP jeunesse)
Barnabé ou la vie en l’air de John BOYNE

Dans la famille Chevreau, tout est absolument normal. Alistair, le père, est un homme normal ayant une activité professionnelle banale – avocat chez Flûte et Zut. Tout comme La mère, Éléonore, avocate spécialiste en immobilier, bien entendu chez Flûte et Zut aussi. Pour le reste de la famille Chevreau, le fils aîné, Henri, est destiné à devenir un avocat à peu près aussi soporifique que ses parents et sur lequel l’instituteur ne trouve rien à dire, Mélanie (la petite sœur) et Charles Dickens (le chien). C’est un vendredi, à minuit pétant, ce qui est des plus grossiers car l’on prive ainsi l’équipe soignante d’une bonne nuit de sommeil, que le dernier rejeton de la famille Chevreau décide de voir le jour : Barnabé. Petit souci, Barnabé, à peine né, se trouve collé au plafond. Et pour cause, il ne connait pas les lois de la gravité. Voilà qui est fâcheux pour la famille normale que sont les Chevreau. Honteux, les parents promènent Barnabé attaché à une ficelle, tel un cerf-volant, planqués derrière d’immenses lunettes de soleil et l’inscrivent à l’École irritante pour enfants non désirés. Manque de chance pour les Chevreau père et mère, l’école prend feu et Barnabé se retrouve donc dans une école normale, où il focalise toute l’attention. Après une sortie sur le pont de Sydney où il attire le flash de quelques journalistes, Barnabé finit par être la cerise sur le McDo qui fait déborder le vase : ses parents l’abandonnent et le laissent négligemment flotter dans le ciel, sans chercher à le retenir. Les aventures de Barnabé peuvent commencer, tandis qu’il est repêché par une épuisette à bord d’une montgolfière.

De l’autre côté du mur de Yaël HASSAN

Depuis son accident de cheval, survenu un an plus tôt, Louise se déplace en fauteuil roulant et ne veut voir personne. Elle passe ainsi ses journées dans la maison, provoquant l’inquiétude de ses parents qui ne savent plus quoi faire pour lui redonner goût à la vie. Mais un jour, au fond du jardin, de l’autre côté du mur, elle rencontre un homme âgé (Charles), en fauteuil roulant lui aussi. Cette voix va l’encourager à rompre son isolement et aller vers la vie, dans ses secrets les plus enfouis de l'Histoire, celle d'un voisinage fort singulier marqué par la Seconde Guerre mondiale et les camps, celle d'une émotion naissante avec Léo. Le vieil homme et son charmant petit-fils parviendront peu à peu à lui redonner confiance en elle et à lui faire retrouver le sourire.

Et moi alors ? de Edith BLAIS

L’ouvrage écrit par Édith Blais s’articule autour de deux parties. La première regroupe quatre nouvelles respectivement intitulées « Star d’un soir », « Dure journée pour Léa », « À ton tour Gab » et « Chacun dans ses souliers ». Que ce soit Jeanne, Léa, Gabriel ou Maxime, on découvre le portrait d’enfants pour qui vivre au sein de sa propre famille n’est pas toujours aisé en raison de la présence d’un frère ou d’une sœur « aux besoins particuliers ». Tous expriment leur frustration, leur tristesse, leur honte aussi parfois qui dérive plus nettement d’une incompréhension. Mais ils ne sont pas pour autant indifférents à la souffrance de celui ou de celle à côté de qui ils grandissent : leurs témoignages expriment également une grande détresse, un sentiment d’impuissance devant l’irréversibilité du handicap. La deuxième partie propose une série d’exercices et de questions en relation directe avec les quatre récits précédents, mais également des conseils pratiques adressés aux frères et sœurs dont il est question ainsi qu’à leurs parents, afin d’harmoniser les rapports familiaux.

Mon truc en plus de Noël LANG et Rodrigo GARCIA

Pablo – dit Blo – est un petit garçon comme les autres qui aimerait devenir un jour footballeur et astronaute, parce que footballeur c’est uniquement le dimanche. Ou chanteur pour écrire de jolies chansons à Bibi, « sa fiancée préférée ». En attendant, il aime partager son temps avec ses amis et son amoureuse sans quitter des yeux son disque favori, un disque de Petula Clark, une sorte de doudou en vinyle qu’il traine jusque sur la plage ou sur le terrain de jeux. Oui, Pablo est un petit garçon comme les autres enfin presque. Car Pablo a un truc en plus du côté des chromosomes.

Une voix dans la nuit de Guillemette COMBY

Kevin a 17 ans et est malvoyant. Il doit donc compter sur l’aide de sa sœur Marion, de ses amis et d’Alice lorsqu’il veut se déplacer. Une situation qu’il vit mal tant à cause de son handicap que de sa dépendance aux autres. Mais un jour, sa sœur l’invite à s’entraîner sur un mur d’escalade, avec l’aide de Pierre, un professeur de sport du lycée. Au fil des séances, Kevin parvient à devenir un grimpeur comme les autres, symbolisant ainsi la conquête de son autonomie. Une victoire qui lui permettra d’affronter les brimades de certains de ses camarades, tels que Maxime le cousin jaloux d’Alice, mais aussi la difficulté d’un père qui refuse d’accepter le handicap de son fils.