Le congé de proche aidant entre en vigueur !

Une main féminine est posée sur celle d'un homme en fauteuil roulant

En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Ces aidants interviennent à titre non professionnel pour accomplir tout ou partie des actes ou activités de la vie quotidienne. Et eux aussi ont des besoins : accompagnement, aide, reconnaissance, répit.

Pour les soutenir, le gouvernement a lancé, le 23 octobre 2019, la stratégie de mobilisation « Agir pour les aidants » (2020-2022). Mesure phare de cette stratégie, le congé proche aidant vient répondre aux besoins exprimés par les aidants d’être soutenu financièrement quand ils font le choix de s’engager aux côtés de leur proche.

A partir du 1er octobre 2020

Ainsi, depuis le 1er octobre 2020, tous les aidants ont la possibilité de prendre des congés rémunérés. Les salariés du secteur privé, les indépendants, les fonctionnaires ainsi que les demandeurs d’emplois inscrits pourront en bénéficier.

Le congé est pris à l’initiative de l’aidant. Dans la plupart des cas, il en informera son employeur au moins 1 mois avant la date de départ envisagée (sauf dans certaines situations où le congé peut être pris sans délai). A moins que des conditions ne soient pas remplie, l’employeur ne peut pas le refuser.

La durée maximale de ce congé de proche aidant est de 3 mois, sauf en cas de dispositions conventionnelles d’entreprise ou de branche. Toutefois, il peut être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié.

Indemnisation journalière

Le montant de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) est fixé à 52,08 € par jour pour une personne seule et 43,83 € par jour pour les personnes vivant en couple. Elle sera versée par les caisses d’allocations familiales (Caf) et les caisses de la mutualité sociale agricole (MSA). L’aidant a droit à un maximum de 22 AJPA par mois.

« Pour que [les aidants] n’aient plus à choisir entre leur santé et leur engagement, ce répit de plusieurs mois leur permettra de se consacrer à leur proche sans sacrifier leur vie professionnelle et sociale », a déclaré Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie.