Le handicap, encore premier motif de discriminations...

Un homme en fauteuil roulant dans une rue pavée

Alors que son mandat se termine le 16 juillet 2020, Jacques Toubon vient de publier son dernier rapport d’activité en tant que Défenseur des droits. Il y dresse le bilan de son action au cours de l’année 2019.

Autorité constitutionnelle indépendante, le Défenseur des droits a vu au fil des ans son activité s’accroitre. Ainsi en 2019, plus de 103 000 réclamations ont été reçues. Une hausse de 7,5% par rapport à 2018 et de plus de 40% par rapport à 2014, année où Jacques Toubon prenait ses fonctions.

Discriminations dans l’emploi, l’éducation ou l’accès aux services

La lutte contre les discriminations a représenté plus de 5 400 saisines en 2019, soit environ 8 % de l’ensemble des réclamations, ce qui en fait le troisième champ de compétences le plus investi. Avec plus 22% des réclamations reçues concernant une discrimination, le handicap constitue, pour la 3ème année consécutive, le premier critère évoqué. Suivent ensuite l’origine (14,5%) et l’état de santé (10%).

Les discriminations liées au handicap se produisent dans un tiers des cas dans le domaine de l’emploi, dans 20 % des cas dans le domaine de l’Éducation nationale ou de l’enseignement et dans 11 % des cas dans l’accès aux biens et services privés.

Par ailleurs, le Défenseur des droits note que le critère « perte d’autonomie » reste encore peu mobilisé par les victimes de discrimination, alors qu’il constate que « de nombreuses personnes accueillies au sein des établissements médico-sociaux font l’objet d’atteintes à leurs droits fondamentaux en raison de leur perte d’autonomie et subissent des agissements ayant pour effet de porter atteinte à leur dignité et de créer un environnement hostile, dégradant et humiliant ».