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Rentrée 2019 : de nouvelles mesures en faveur des élèves handicapés
12,4 millions d’écoliers, collégiens et lycéens reprennent le chemin des classes le lundi 2 septembre. Alors que 337 800 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2018, près de 23 500 élèves handicapés supplémentaires sont attendus pour cette nouvelle rentrée. En outre, 70 000 enfants seront également scolarisés en unité d’enseignement médico-sociale ou sanitaire.
Depuis 2005, l’Ecole a accueilli 200 000 élèves handicapés en plus.
Avec l’adoption de la loi pour une Ecole de la confiance le 28 juillet dernier, le gouvernement veut « une transformation de l’organisation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et une amélioration significative des conditions de recrutement, de formation et de travail de leurs accompagnants ». Lors de sa conférence de presse du 27 août, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, a détaillé les nouveautés de cette rentrée 2019.
Voici une revue d’effectif des annonces en faveur des élèves en situation de handicap…
Déploiement des Pial et recrutement d’AESH
Le pôle inclusif d’accompagnement localisé (Pial) est une nouvelle forme d’organisation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Ce qui change : jusqu’alors, les élèves ayant besoin d’un adulte pour les accompagner dans leur scolarité attendaient que la personne soit recrutée. Désormais, les accompagnants sont recrutés au sein du Pial et apportent leur aide à l’élève dès son arrivée en classe.
Les trois objectifs du Pial sont :
- un accompagnement humain défini au plus près des besoins de chaque élève ;
- une plus grande réactivité dans l’affectation des accompagnants ;
- une professionnalisation des accompagnants et une amélioration de leurs conditions de travail.
Pour l’année scolaire 2019-2020, plus de 3 000 Pial seront déployés de façon homogène sur tout le territoire, dans le premier et dans le second degré. À cet effet, 4 500 ETP (équivalent temps plein) supplémentaires d’accompagnants sont recrutés. En outre, 29 000 contrats aidés (CUI-AVS) sont transformés en 16 571 ETP d’AESH.
Au total, la progression des moyens en équivalent temps plein d’AESH sera de 7,2%.
Améliorer les conditions d’emplois
L’accompagnant est désormais pleinement membre de l’équipe éducative et des équipes de suivi de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Il est un acteur majeur de l’accueil des familles. Il participe ainsi à l’entretien d’accueil que la famille a avec l’équipe éducative.
Par ailleurs, les emplois des AESH sont consolidés. En effet, à compter de la rentrée 2019, ils sont recrutés en contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois avant signature d’un CDI en cas de poursuite de leur activité.
La loi permet désormais à l’Education nationale et aux collectivités territoriales de s’associer par convention en vue d’un recrutement commun d’AESH. Cette généralisation du principe du « second employeur » permettra aux accompagnants qui le souhaitent une augmentation du temps de travail moyen et garantira aux élèves une meilleure continuité de leur accompagnement entre les temps scolaires et périscolaires.
De plus, la loi garantit aux AESH une formation d’adaptation à l’emploi. Ils pourront en bénéficier dès la première année d’exercice. Enfin, des AESH référents sont nommés dans chaque département pour accompagner ceux qui débutent.
Un service départemental « Ecole inclusive »
Créé dans chaque département, un service dédié à l’Ecole inclusive exercera des missions de différentes natures :
- pédagogiques, avec la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la scolarisation des élèves à besoins particuliers dont les élèves en situation de handicap ;
- administratives, avec la mise en œuvre de l’accompagnement des élèves en situation de handicap ;
- d’accueil des familles, avec la création d’une cellule d’accueil, d’écoute et de réponse destinée aux parents et responsables des élèves en situation de handicap.
Mieux accompagner les familles
Depuis juin 2019, les familles bénéficient de l’aide d’une cellule d’écoute dans tous les départements : la cellule « Aide handicap école » (joignable au 0 800 730 123, du lundi au vendredi, de 9h à 17h, et accessible aux parents sourds, malentendants et aphasiques). Il s’agit de les informer sur les dispositifs existants et de leur répondre sur le dossier de leur enfant.
Toutes les familles bénéficient d’une réponse de première intention dans les 24 heures suivant l’appel.
Mieux accompagner les professeurs
Dès la rentrée scolaire 2019, la plateforme Cap École inclusive propose aux professeurs des ressources pédagogiques, immédiatement mobilisables en classe, afin de les accompagner pour la scolarisation de tous les élèves et plus particulièrement les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Cette plateforme permet également la mise en relation des professeurs avec des pairs expérimentés qui pourront les accompagner dans la mise en place d’adaptations et aménagements pédagogiques, notamment pour les élèves avec des troubles du spectre de l’autisme (TSA).
Augmentation du nombre d’Ulis
200 unités localisés pour l’inclusion scolaire (Ulis) sont créées, dont 100 pour le second degré, en cette rentrée 2019. D’ici 2022, création de 250 Ulis en lycée.
Création de plus d’unités pour les enfants autistes
Pour le gouvernement, « la scolarisation des élèves avec des troubles du spectre autistique (TSA) constitue une priorité nationale ». C’est pour cette raison qu’il prévoit la création de 180 nouvelles unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA), et de 45 unités d’enseignement en élémentaire autisme (UEEA).
À terme, plus de 2 000 places en école maternelle et 450 places en école élémentaire seront déployées sur le territoire. Ainsi, au cours du premier trimestre 2018-2019, 6 UEEA ont ouvert (départements 69, 80, 76, 91, 31,35). À la rentrée 2019, la création de 30 UEMA et 10 UEEA est prévue.
Des démarches simplifiées
L’allocation d’éducation pour enfant handicapé (AEEH) peut désormais être attribuée jusqu’aux 20 ans de l’enfant, lorsqu’il présente un taux d'incapacité permanent supérieur à 80%, sans amélioration possible. Dans les autres cas, les durées de notification sont également allongées. Cette réforme s’applique aux demandes déposées en MDPH depuis le 1er janvier 2019.
De plus, les projets personnalisés de scolarisation (PPS) vont prochainement être notifiés par cycle scolaire et non plus d’une année sur l’autre. Enfin, la notification du matériel pédagogique adapté sera faite pour une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans.
Photo : © villenevers / Flickr