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Des employeurs plus enclins à embaucher des personnes handicapées
Malgré la crise, les dirigeants semblent plus disposés à embaucher des personnes en situation de handicap pour faire progresser leurs entreprises. C’est ce que révèle le 4ème Baromètre Agefiph-Ifop portant sur la perception du handicap dans l’emploi. Publiée à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées 2021, cette étude indique néanmoins que de forts stéréotypes demeurent sur le handicap en entreprise.
La propension des dirigeants à embaucher davantage de personnes en situation de handicap s’inscrit dans une tendance relativement stable mais notable : 63 % d’entre eux affirment être prêts à en embaucher dans leur entreprise, soit le deuxième meilleur score depuis le lancement du baromètre en 2018. Ce pourcentage monte à 72 % quand les entreprises ont eu recours aux aides et services de l’Agefiph.
Embaucher des travailleurs handicapés : un facteur de progression pour une entreprise
Tout secteur confondu, ils sont plus nombreux qu’auparavant à considérer que l’embauche des personnes en situation de handicap constitue une opportunité de s’ouvrir à de nouveaux profils (83 % des personnes interrogées contre 76 % en 2020) et de faire progresser leur entreprise (54 % contre 47 % en 2020).
Néanmoins, si 57 % des recruteurs estiment que l’image des personnes en situation de handicap s’est améliorée depuis 3 ans, beaucoup d’entre eux considèrent encore leur embauche comme difficile eu égard à la nature des postes proposés (74 %), surtout dans l’industrie (86 %), voire comme une charge supplémentaire dans l’organisation de l’entreprise (60 %).
On note toutefois dans ce Baromètre que les entreprises accompagnées par l’Agefiph considèrent qu’il est moins difficile d’embaucher des personnes en situation de handicap que celles n’ayant pas recours à ses aides et services (60 % contre 68 %). Par ailleurs, 30 % des recruteurs interrogés citent l’appui d’organismes spécialisés comme un facteur pouvant les inciter à embaucher davantage de personnes handicapées et près de 60% d’entre eux pensent qu’un référent handicap est essentiel pour faciliter l’intégration des personnes handicapées en entreprise.
Le regard sur le handicap change chez les salariés... moins chez le grand public
De leur côté, la moitié des salariés interrogés estiment qu’avoir un collègue handicapé contribue à changer le regard porté sur le handicap (51 %). Certes, ils ont conscience que des aménagements peuvent être nécessaires (74 %) mais perçoivent ces adaptations comme une opportunité de mettre en place de nouvelles manières de faire (80 %) sans que cela ne modifie leurs conditions de travail. Concrètement, ils voient l’intégration des personnes en situation de handicap comme un apport positif pour l’entreprise en ce sens qu’elle permet davantage de solidarité et de diversité, mais aussi une meilleure prise en compte du rythme de chacun et une amélioration de la qualité de vie de tous.
On observe malgré tout un décalage entre la perception des recruteurs et employeurs et celle du grand public sur l’emploi des personnes handicapées. Ces derniers sont ainsi plus nombreux à estimer que les travailleurs en situation de handicap sont confrontés à des difficultés pour progresser au sein de la hiérarchie (66 %), pour se faire respecter par les autres salariés (57 %) ou de s’épanouir professionnellement (57 %).
Des stéréotypes tenaces
Par ailleurs, la question des discriminations reste l’élément le plus associé aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap : à 52 % pour le grand public et 54 % pour les salariés, contre seulement 35 % pour les dirigeants et responsables RH. La majorité des personnes en situation de handicap pointent davantage le manque de reconnaissance, en particulier depuis la crise sanitaire, ou encore la crainte de l’isolement et de la solitude.
Le handicap reste globalement associé à des stéréotypes puissants (fauteuil roulant, handicap mental, etc.) et à des représentations négatives (difficultés, exclusion, etc.). Moins de 10 % des personnes interrogées (recruteurs comme salariés ou grand public) savent que 80 % des situations de handicap sont invisibles.