Introduction
Les 11èmes Jeux Paralympiques d’hiver se dérouleront à Sotchi du 7 au 16 mars 2014. Durant 9 jours, près de 1 650 athlètes, venus de plus de 40 pays, s’affronteront dans 70 épreuves. Avant ce grand rendez-vous, découvrez sur www.fondshs.fr les 5 disciplines du programme paralympique.
NUMÉRO 5 : le Biathlon
Le ski nordique handisport comprend les épreuves de ski de fond et de biathlon. Il n’existe pas de saut à ski, ni de combiné nordique handisport.
La force des athlètes de ski de fond, alliant concentration et nerfs d’acier requis pour le tir, donne vie à l’une des disciplines paralympiques les plus spectaculaires : le biathlon.
Le règlement est celui de la Fédération Internationale de Ski (FIS) avec quelques aménagements tenant compte des spécificités liées au handicap.
A l’occasion des Jeux de Sotchi, les épreuves nordiques se dérouleront au Complexe de ski de fond et de biathlon “Laura”.
Historique
Le biathlon a été introduit en 1988 à Innsbruck pour les athlètes handicapés physiques. En 1992, les athlètes handicapés visuels ont été autorisés à concourir.
Les Jeux Paralympiques d’hiver de 1994 à Lillehammer ont marqué quelques autres jalons dans l’histoire du ski nordique paralympique. Le biathlon a été introduit en tant qu’épreuve médaillée pour hommes et femmes, et les skieurs ont pour la première fois utilisé la même piste que pour les Jeux Olympiques d’hiver.
Les épreuves
L’épreuve consiste en un trajet de 7,5 km, divisé en trois boucles de 2,5 km. Après chaque boucle, les athlètes doivent tirer sur des cibles se trouvant à 10m (2 ou 4 séries de 5 tirs) à l’aide de carabine à air comprimé, posée sur un support. Pour chaque cible manquée, les athlètes doivent effectuer une boucle de pénalité (150m) ou sont pénalisés de secondes supplémentaires, selon la discipline.
Courtes distances : 7,5 km pour les courses hommes et 6 km pour les épreuves féminines.
Moyennes distances : 12,5 km pour les courses hommes et 10 km pour les épreuves féminines.
Longues distances : 15 km pour les courses hommes et 12,5 km pour les épreuves féminines.
Tous les skieurs tirent à partir d’une position couchée et ne transportent pas leur arme durant la course. Les catégories debout et assis (LW) tirent sur des cibles mécaniques de 25mm. Les athlètes non voyants de la catégorie (B) tirent sur des cibles d’un diamètre de 30mm.
Les catégories
Les athlètes (hommes et femmes) participant au biathlon paralympique sont classés par catégories de handicaps assimilables et selon le matériel et les techniques utilisés.
Ces catégories sont au nombre de trois et se présentent de la manière suivante :
> Debout : classe 2 à 9. La classe 2 est celle des amputés d'une jambe (au-dessus du genou), ou handicap équivalent. Classe 3 : handicaps similaires à la classe 1 mais moins sévères. Classe 4 : handicap affectant une jambe (moins sévère qu'en catégorie 2). Les athlètes classés 1 à 4 utilisent deux bâtons de ski. Les classes 5 à 7 regroupent les coureurs amputés des deux bras ou ayant une incapacité totale à se servir de leurs mains. Les athlètes classés de 6 à 8 ont un handicap au niveau d'un seul bras ou d'une seule main, et utilisent par conséquent un bâton de ski dans leur main valide. La classe 9 regroupe divers handicaps moindres.
NB : contrairement au ski alpin, la classe 1 (LW1) n’existe pas en biathlon paralympique. Les athlètes n'ayant pas l'usage d'au moins une jambe ne peuvent pas concourir aux épreuves debout, et doivent donc concourir dans les catégories pour athlètes assis.
> Assis : classe 10 à 12. En classe 10, les coureurs souffrent de sérieux problèmes d'équilibre, et de force minimale dans le haut du corps. Les athlètes classés 11 et 12 ont des problèmes d'équilibre moins sévères.
> Déficients visuels : catégorie B1 à B3. La catégorie B1 désigne la cécité. Les athlètes dans ces catégories sont guidés par un skieur valide qui leur indique la piste à suivre à l’aide de signaux.
Un système de pourcentage est appliqué à l’intérieur de chaque catégorie et détermine une hiérarchie de l’ensemble des compétiteurs.
Le matériel
Fusil : Le fusil peut être n’importe quel type de carabine à air ou CO2, d’apparence conventionnelle, avec un chargeur à cinq coups et conforme aux spécifications de l’International Union of Shooting (U. I. T.).
Les personnes handicapées visuelles sont munis d’un fusil laser optronique, une arme équipée de lunettes électro-acoustiques. Il s’agit d’une carabine électronique permettant de viser en entendant un signal sonore. La hauteur du son augmente avec l’exactitude de la visée. Le changement de tonalité qui se produit lorsque l’arme est déplacée permet au tireur de repérer le centre de la cible.
Sit-ski : Certains athlètes ayant un handicap physique participent à la compétition dans une position assise, utilisant un sit-ski (un fauteuil-ski), aussi appelé un monoski. Comme l’indique le nom, le monoski utilise un seul ski sur lequel est installé un siège spécialement adapté. Le siège comprend des ceintures de sécurité et autres attaches, ainsi qu’un système de suspension pour réduire le stress au niveau du corps du skieur.
Ski : Faits de fibre de verre, les skis classiques sont normalement 25 à 30 cm plus longs que la hauteur du skieur. Ils sont légers (moins de 450 g chacun) et étroits, avec les extrémités incurvées et une zone moyenne cambrée, plus épaisse et arquée. Les skis pour le style libre sont 10 à 15 cm plus courts, assurant une meilleure maniabilité. Ils sont également plus rigides que les skis techniques classiques et les extrémités sont moins incurvées. Le dessous des skis (des deux types) comporte une rainure centrale pour maintenir le ski en ligne lors de la descente.
Cible : Le biathlon utilise des cibles métalliques à bascule, consistant en une plaque de cible blanche avec cinq ouvertures de cible indépendantes fonctionnant à l’impact, chacune avec une plaque de tir. Les plaques de tir doivent être noires. Un tir au but est indiqué en remplaçant le cercle de tir noir par un disque blanc. La cible a un diamètre de 30 mm pour les athlètes handicapés visuels (classe B) et de 20 mm pour les autres athlètes handicapés (classe LW).
Chasuble : Elle est obligatoire pour distinguer le guide de l’athlète, lors des courses “déficients visuels”.
Emetteur : Système de haut-parleur placé au dos du guide, lui permettant de communiquer à l’athlète les informations concernant la course et le parcours.
FOCUS : Le Ski nordique handisport en France
Le ski nordique présente l'avantage de s'adapter à toutes les catégories de handicaps (assis ou debout). C'est un formidable moyen de mise en condition physique dans un cadre de plein air et de montagne particulièrement régénérant.
Pratiqué principalement comme discipline sportive de compétition, le ski nordique trouve de plus en plus d'adeptes en loisirs grâce à l'apparition de matériel spécifique pour le ski assis (luge nordique) et un encadrement qualifié.
En compétition, sont organisés sur le plan national, le Circuit de la Coupe de France et un Championnat de France. Les skieurs handisport ont la possibilité́ de participer à des courses de la Fédération Française de Ski.
Sur le plan international, il existe un circuit Coupe du Monde, un Championnat du Monde et les Jeux Paralympiques. Le ski nordique handisport s'adresse au plus grand nombre dès lors que le choix de l'encadrement, du matériel et des lieux de pratique sont adaptés.
Publics concernés :
- Paraplégiques, tétraplégiques et assimilés
- Amputés et assimilés
- Infirmes moteurs cérébraux (IMC) et assimilés
- Non-voyants et mal voyants