L’auteur

Né en 1961 à Tunis, Frédéric Zeitoun, parolier, chanteur et, depuis 1998, chroniqueur dans l’émission Télématin sur France 2, est l’auteur, notamment, de Toutes les chansons ont une histoire (éd. Ramsay, 1997) et Si les chansons m’étaient contées (éd. J.- C. Gawsewitch, 2009).

A noter

Un album photo inséré au centre du livre illustre l’autobiographie de Frédéric Zeitoun. On y découvre des photos de ses parents à Tunis, son enfance en banlieue parisienne mais aussi des souvenirs de ses premiers pas dans la musique et dans les émissions de TV comme celle de Jacques Martin, ainsi que des photos de ses plus récents spectacles et des nombreuses vedettes qu’il a côtoyées.

Résumé

Pour ses parents, rien ne devait lui être impossible. Grâce à eux, il a fini par le croire. Né paraplégique, Frédéric Zeitoun développe très jeune une passion pour la chanson. Il écrit ses premiers textes à l’adolescence et passe à quinze ans en première partie d’Alain Souchon et de Renaud dans un festival de Seine-Saint-Denis. À l’été 1983, la sortie de son premier 45 tours, Ces matins, lui vaut un succès d’estime. Michel Drucker et Jacques Martin le soutiennent. Peu à peu, il se fait connaître comme parolier et écrit pour Enrico Macias, Annie Cordy, Frédéric François, Louis Bertignac, Hugues Aufray ou encore Zaz et Daniel Levi. À partir des années 2000, il chante sur scène, concevant ses propres spectacles : « Toutes les chansons ont une histoire » (2009), « L’Histoire enchantée du petit juif à roulettes » (2013), devenant même comédien, durant une saison, dans la série Plus belle la vie.

Avec un humour décapant, Frédéric Zeitoun raconte les péripéties que son handicap lui a values depuis l’enfance, même si les roues de son fauteuil, comme des tournesols, se sont toujours tournées vers le soleil ! De belles rencontres en vrais succès, il a mené sa vie comme il l’entendait, faisant mentir tous les oracles.

Critique/Avis

Ce n’est pas un optimisme vain ou naïf qui s’écrit page après page dans le livre de Frédéric Zeitoun. Parce que des revers il en a connus et des portes fermées aussi. Alors c’est vrai que l’histoire est belle, celle du « petit juif à roulettes » qui a su faire sa place auprès des artistes et sur le petit écran. Mais une place qu’il a fallu conquérir sans baisser les bras quand les raisons ne manquaient pas. Parce qu’au-delà d’une autobiographie, ce livre est aussi celui d’un combat dans lequel l’auteur ne manque pas de rappeler les pouvoirs publics et l’administration à toutes leurs promesses non tenues, à cette insupportable absence d’efforts pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. « [...] Quelles que soient les qualités humaines de nos élus, je suis toujours désarçonné par le peu de conscience qu’ils ont des obstacles que nous devons chaque jour surmonter pour simplement nous assumer en citoyens ordinaires. Leur étonnement, sincère ou feint, me sidère toujours. »

Un livre qui ressemble donc à son auteur : en chansons, follement amoureux de la vie, avec la passion et l’humour comme rempart pour ne pas sombrer, une sincérité à toute épreuve et encore beaucoup d’envies pour l’avenir.

L’histoire

Trente-sept chapitres/épisodes jalonnent l’autobiographie de Frédéric Zeitoun, depuis sa naissance à Tunis en 1961 à ce 2 juillet 1961 lorsqu’il est « entré dans la famille des seniors. Olé ! » Entre les deux il y a un parcours. Celui d’un enfant né tétraplégique mais de « parents exceptionnels » qui ont toujours su protéger leur enfant très tôt habité d’une passion pour la musique qui jamais ne le quittera (« Les chansons ont toujours eu sur moi l’effet d’une potion magique. ») L’adolescence est difficile, les premiers rendez-vous avec la musique échouent (pas si simple à cette époque de mettre un jeune homme en fauteuil devant un public), des voyages réconcilient et puis enfin la porte qui s’ouvre : grâce à Jean-Yves Laneurie, il va connaître Albert Amsellem, patron des variétés d’Europe 1, qui va décider de la sortie de son premier 45 tours, Ces matins. C’est une carrière artistique qui commence. Dix ans plus tard, lors d’un nouveau voyage en Israël, Frédéric Zeitoun retrouve Sabrina, le « cadeau de sa vie », avec qui il fondera une famille en adoptant leur fils en 2007.

Les rencontres avec les vedettes se multiplient, sa carrière prend de l’ampleur et toujours l’homme assis sur le fauteuil déploie une énergie folle : chanteur, parolier, chroniqueur, comédien, homme de scène, écrivain... soixante années ont passé et pour Frédéric Zeitoun c’est toujours la même foi qui le guide : « Je crois que le meilleur reste à venir, j’espère bien que mon fauteuil d’artiste n’a pas fini de rouler... ».