Le 2 avril 2021 a lieu la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Elle est organisée sous l’impulsion de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et vise à mieux informer sur les réalités de ce trouble du développement.

L’ONU a ainsi choisi le thème suivant pour cette nouvelle édition : « L’inclusion sur le lieu de travail : les défis et les perspectives d’un monde post-pandémie ». Les personnes atteintes d'autisme sont en effet depuis longtemps confrontées à une série d’inégalités, qui ont été exacerbées par le contexte sanitaire. Leur situation sur le marché de l’emploi s’est ainsi encore aggravée. Elle est la conséquence de pratiques d’embauche discriminatoires connues depuis longtemps et d’environnements de travail où les obstacles pour les personnes autistes sont de taille.

Favoriser l’inclusion des personnes autistes sur le lieu de travail

Certains employeurs ont mis en place des programmes d’emploi inclusifs, qui accueillent les personnes concernées par un diagnostic d'autisme ou par d’autres troubles connexes, tels que les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Sur la base de l'expérience acquise grâce à ces programmes, un nombre croissant d'entreprises mettent désormais en place des modèles de bonnes pratiques afin de rendre le lieu de travail et les pratiques d'embauche plus inclusives, d’être socialement responsables et de pouvoir bénéficier d’un vivier de talents plus diversifié.

Or, la pandémie a eu des conséquences réelles sur la mise en place de ces nouveaux modèles, à l’heure où l'économie mondiale connaît une terrible récession économique. Dans le même temps, des nouvelles méthodes de travail, notamment le travail à distance et l'utilisation des technologies, offrent de nouvelles possibilités pour les personnes autistes qui pouvaient avoir des difficultés à s'épanouir dans des environnements de travail traditionnels.

L’ONU souhaite faire de cette nouvelle Journée mondiale de sensibilisation une occasion pour aborder tous ces sujets. Un évènement en ligne est prévu le 8 avril, durant lequel seront organisées plusieurs tables rondes auxquelles participeront des personnes atteintes du spectre de l'autisme ayant fait face à ces défis ou qui ont rencontré de nouvelles possibilités sur le marché de l'emploi.

Se parer de bleu

En parallèle de cet agenda de l’ONU, de nombreux évènements et campagnes auront lieu dans le monde entier autour du 2 avril, essentiellement en ligne et sur les réseaux sociaux. On sera notamment tous invités à porter du bleu, en signe de soutien à la cause. Plusieurs bâtiments publics nationaux et internationaux seront également illuminés en dans cette couleur, symbole de ce combat.

En France, les troubles du neuro-développement touchent 5 % de la population, soit environ 35 000 naissances par an, selon la Haute autorité de santé (HAS). Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) représentent, eux, entre 0,9 % et 1,2 % des naissances, soit environ 7 500 bébés chaque année. Par ailleurs, la HSA estime donc qu’environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes sont autistes en France.