SEEPH 2019 : rendre visibles les compétences

SEEPH 2019 : rendre visibles les compétences

La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) est, depuis plus de 20 ans, le point d’orgue d’un combat permanent pour l’accès, le maintien et l’épanouissement dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Cette année, la SEEPH a lieu du 18 au 24 novembre 2019.

Le temps d’une semaine, l’objectif de ce temps fort annuel sera de nouveau de faire se rencontrer entreprises, politiques, associations, société civile et bien entendu demandeurs d’emploi en situation de handicap. Pour cela, plus d’une centaine d’actions sont organisées par LADAPT, créatrice et organisatrice de la SEEPH, sur tout le territoire, auxquelles viennent s’ajouter toutes les actions organisées par les associations amies, par les entreprises, ou encore par les villes ou collectivités territoriales. En outre, depuis 2015, de nombreuses actions emploi, de sensibilisation ainsi que des conférences ont également lieu dans d’autres pays européens grâce à des partenariats.

Un rendez-vous toujours indispensable puisque la France compte en 2019 près de 517 000 demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi. Un chômage deux fois plus important (19%) et d’une durée plus longue (832 jours) que celui des valides.

Lors de cette 23ème édition, 3 thèmes principaux seront mis en avant : le handicap invisible, les femmes handicapées dans l’emploi et l’Europe.

Le handicap invisible

Certains handicaps sont plus difficiles à être perçus et par conséquent compris et acceptés, ils sont dits « invisibles ». On peut citer par exemple : les maladies psychiques, le diabète, les troubles musculosquelettiques (TMS) ou les suites d’un AVC. Or ces handicaps représentent 80% des situations de handicap en France !

Ils sont malheureusement souvent ignorés dans les entreprises en raison justement de leur « invisibilité ». Certains collaborateurs hésitent également à en parler par peur d’être stigmatisés. Au prix d’aménagements tout à fait raisonnables, l’entreprise perd l’occasion de valoriser le plein potentiel de ses collaborateurs. Parce que si le handicap ne se voit pas, les compétences, elles, sont bien là et prêtes à s’exprimer.

A travers le SEEPH, LADAPT souhaite donc attirer l’attention des pouvoirs publics, des entreprises, des recruteurs et des personnes concernées par ces handicaps moins « connus », mais identifiés, afin de faire évoluer les mentalités et les processus de formation et de recrutement.

Les femmes en situation de handicap dans l’emploi

Dans la continuité de la SEEPH 2018, LADAPT souhaite remettre sur le devant de la scène la question des femmes et du handicap. En effet, les femmes en situation de handicap subissent bien souvent une double discrimination face à l’emploi.

Une campagne de communication et un site dédié (www.touscitoyennes.ladapt.net) ont été pensés pour toucher un large public et permettre les contributions.

L’Europe

Les difficultés pour accéder à l’emploi pour les travailleurs en situation de handicap constituent également un phénomène européen. Les actions à mener doivent donc elles aussi être européennes. On estime ainsi à 80 millions de européens en situation de handicap, soit 1/6 de la population européenne. Mais moins d’un adulte handicapé sur deux est dans l’emploi au sein de l'UE.

Moteur sur ce sujet, LADAPT s’est engagée dès 2014 au niveau européen dans des projets visant à valoriser et encourager le développement de la sécurisation des emplois et plus particulièrement de l’emploi accompagné.

Autre sujet important : l’apprentissage

Cette édition 2019 sera également l’occasion de parler de l’apprentissage, “voie d’excellence” pour acquérir une qualification professionnelle puis ensuite un emploi. Or, il est largement sous-exploité en France en ce qui concerne les personnes handicapées. En effet, seulement 4000 jeunes en situation de handicap bénéficient de ce type de contrat chaque année sur les 305 000 entrées annuelles, soit 1,3% des effectifs. Pour favoriser l’apprentissage, LADAPT propose notamment de veiller à ce que chaque apprenti handicapé puisse bénéficier d’une évaluation de ses besoins de compensation, solliciter les aménagements et l’accompagnement dont il a besoin.