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Le tango, remède contre la maladie de Parkinson ?
Danser le tango pourrait profiter aux personnes qui en sont à certains stades du développement de la maladie de Parkinson. Voilà ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (Université McGill) et parue en avril 2015 dans Complementary Therapies in Medicine.
En tout ce sont 40 patients – hommes et femmes – atteints du syndrome parkinsonien idiopathique qui ont participé à cette étude qui a consisté en 12 semaines de cours de tango donnés en studio par deux spécialistes de la danse.
L’étude avait pour but d’examiner la valeur thérapeutique possible d’une activité sociale et physique liée à la musique, comme le tango, pour des personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui souffrent typiquement de dysfonctions motrices – tremblements, rigidité, trouble de la démarche – ainsi que de symptômes non moteurs, comme la dépression, la fatigue et la dégénérescence des fonctions cognitives.
« De plus en plus de preuves montrent que l’activité physique habituelle est associée à un risque plus faible de développer la maladie de Parkinson, ce qui semble indiquer un ralentissement potentiel de la progression de la maladie », a indiqué Dr. Silvia Rios Romenets, chercheuse principale de l’étude, qui s’intéresse à la maladie de Parkinson et à la thérapie par la danse. « L’étude a montré que le tango permet d’améliorer considérablement l’équilibre et la mobilité fonctionnelle et semble encourager les patients à reconnaître les mérites du déroulement général de leur thérapie. Nous avons aussi constaté de modestes avantages pour les fonctions cognitives des patients et une diminution de la fatigue. Aucun changement important n’a été décelé dans l’ensemble des fonctions motrices. »
Le tango peut se révéler très utile pour améliorer l’équilibre et la mobilité fonctionnelle chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. En effet, cette danse impose des pas particuliers qui exigent d’avancer et de reculer de façon rythmique. Cela peut être utile dans le cas de difficultés à marcher, surtout pour le blocage soudain à l'initiation de la marche et pour prévenir les chutes vers l’arrière. De plus, le tango exige de se servir de sa mémoire de travail, de contrôler son attention et d’avoir la capacité de mener plusieurs tâches de front pour intégrer des éléments de danse appris antérieurement ou depuis peu, suivre le rythme de la musique et se déplacer autour des autres danseurs sur la piste.
Alors que nombre de patients parkinsoniens trouvent inintéressants les programmes classiques d’exercice, combiner la musique avec l’exercice dans la danse, comme pour le tango, semble accroître la motivation, améliorer l’humeur et stimuler la cognition. En effet, il existe un lien entre la musique et les systèmes de dopamine dans le cerveau – qui sont déterminants pour établir et maintenir le comportement. Enfin, le tango favorise les liens sociaux, sources de bien-être.
D’origine uruguayo-argentine, le tango a vraiment tout pour plaire !
> Découvrez l’étude (en anglais) en cliquant ICI.