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Santé mentale : Marisol Touraine lance un Conseil national
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a installé à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé mentale, lundi 10 octobre 2016, le Conseil national de la santé mentale. L’objectif principal de cette instance, qui rassemble les principaux acteurs impliqués dans ce domaine, est de développer une approche globale et transversale des enjeux de la santé mentale, pour mieux prévenir les troubles psychiques et psychiatriques et mieux accompagner ceux qui en souffrent.
Présidé par Alain Ehrenberg, sociologue et chercheur au CNRS, le Conseil national de la santé mentale veillera à la cohérence et à l’articulation des politiques des différents champs (prévention, sanitaire, social et médico-social, logement, insertion professionnelle, etc.). Il favorisera la complémentarité des professionnels intervenant dans le parcours de prise en charge des patients.
Quatre axes de réflexion prioritaires ont été fixés par la ministre :
- le bien-être des enfants et des jeunes ;
- la prévention du suicide ;
- le suivi des personnes en situation de grande précarité ;
- l’élaboration d’outils pour faciliter la mise en œuvre des projets territoriaux de santé mentale inscrits dans la loi de modernisation de notre système de santé.
Les travaux du Conseil national de la santé mentale s’articuleront avec ceux des instances déjà existantes, notamment l’Observatoire national du suicide, le Comité de pilotage du handicap psychique, le Comité de suivi du plan autisme, ou bien encore le Comité de pilotage dédié à la psychiatrie.
« Cette collaboration entre des acteurs de différents horizons est indispensable pour progresser en matière de santé mentale », a déclaré Marisol Touraine. « Avec le Conseil national de la santé mentale, nous regroupons nos compétences, nous unissons nos forces, pour améliorer les réponses aux besoins de la population, au cœur des territoires, et garantir à tous les patients des parcours de soins, de réhabilitation et d’accompagnement sans rupture ».
Rappelons que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que cinq des dix pathologies les plus préoccupantes au XXIème siècle concernent la psychiatrie : schizophrénie, troubles bipolaires, addictions, dépression et troubles obsessionnels compulsifs.