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Numéro 2 - Julien Borowczyk, député LREM de la Loire
Député La République en Marche (LREM) de la 6ème circonscription de la Loire, Julien Borowczyk a été élu pour la première fois en juin dernier. Engagé, il a décidé de rejoindre le groupe d’études « Autisme » à l’Assemblée. Il a accepté de répondre à nos questions. Rencontre.
Q1. Vous avez décidé de rejoindre le groupe d’études « Autisme » à l’Assemblée nationale et vous avez, à de nombreuses reprises, pris la parole sur des thématiques liées au Handicap. Comment les travaux de votre groupe d’études contribuent-ils à construire une société plus inclusive ?
L’inclusion ne se décrète pas, elle se construit avec patience, pragmatisme et bienveillance. Tout d’abord, il est à souligner que nous bénéficions d’une chance unique. En effet, nous travaillons de manière très interactive et vraiment dynamique avec Sophie Cluzel. La secrétaire d’État a d’ailleurs su obtenir les fonds nécessaires pour assurer et mettre en marche sa politique d’inclusion. Ce postulat de départ est déjà une formidable base.
Par ailleurs, nous sommes, pour beaucoup, de nouveaux élus issus de la société civile. Nous connaissons donc bien la réalité des dossiers et avons gardé des liens forts avec le terrain ainsi qu’une volonté de création concrète et pragmatique. C’est une véritable nouvelle façon de travailler avec toujours la question de savoir si l’on est efficaces et surtout efficients au-delà de tout clivage. Ainsi le groupe d’étude est un espace où les considérations politiques s’effacent au bénéfice du handicap et du travail sur les rapports, auditions, rencontres, retours d’expérience, partages d’articles, initiatives locales... Toute cette matière mise en commun permet de nourrir un formidable élan de propositions innovantes, de recommandations de bonnes pratiques et finalement de projets inclusifs.
Q2. Quels sont les moyens à déployer pour donner la parole aux citoyens en situation de Handicap ?
Je crois que le premier levier est avant tout celui de laisser s’exprimer ces citoyens librement sans penser à leur place ! Pour comprendre le problème il faut déjà s’entendre sur les mots. Le handicap représente le delta entre ce qu’une personne atteinte de handicap peut faire et ce qu’une personne non handicapée réalise. Il convient dès lors de différencier le handicap (marche difficile, lecture impossible, acquis retardés) de la déficience (AVC, cécité, retard mental) qui est le problème médical initial autrement dit la pathologie. Il faut donc écouter les personnes atteintes de handicap mais aussi les comprendre et travailler à ce que ce handicap soit le plus limité possible. Pour ce faire, il faut commencer par une meilleure évaluation de la déficience en se concentrant sur le fonctionnement des MDPH comme l’a déjà remarquablement fait notre collègue Adrien Taquet. Une fois cet immense travail d’évaluation réalisé, nous pourrons minimiser le handicap de chacun par une inclusion des déficiences dans notre société.
Q3. Quelle est la vision portée par La République en Marche en matière de Handicap ?
La République en Marche est une entité en mouvance intellectuelle permanente comme notre société. Nous souhaitons donc bouleverser les clichés et les préconçus qui étouffent notre pays. C’est pour cela que nous souhaitons avant tout accompagner et proposer des initiatives concrètes et en lien avec les attentes des personnes atteintes de handicap et leurs familles. En effet, l’inclusion c’est une vraie place dans la société pour la personne mais aussi pour sa famille. Cela commence dès la maternelle et c’est pour cela que Sophie Cluzel souhaite tripler les écoles inclusives. J’accompagne à ce titre un grand projet d’école de ce type dans ma circonscription. La priorité doit être de décloisonner les prises en charge pour remplacer la stigmatisation par la bienveillance et ainsi faire entrer dans nos réflexes la réussite pour toutes et tous. Les personnes atteintes de handicap ont un vécu, une expérience, une souffrance et des réussites qui doivent enrichir et façonner l’avenir de notre nation.