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Jeux Paralympiques 2020 : la France a brillé, une jeune génération a éclos
On abordait ces Jeux paralympiques de Tokyo avec certaines réserves dues à la situation sanitaire. Certains regrettaient déjà l’absence de public dans les tribunes avant même le début de l’évènement. Mais c’était peut-être oublier un peu trop vite que les véritables acteurs des Jeux sont et resteront les athlètes. Et à Tokyo ces acteurs ont été grandioses !
Pendant les 12 jours de compétition, ce sont notamment nos représentants français qui nous ont donné des frissons. Avec 54 médailles (11 en or, 15 en argent et 28 en bronze), ils ont largement dépassé l’objectif initial de 35 médailles et doublé le nombre de breloques récoltées à Rio en 2016 (28). Ce total permet à la France de se placer à la 14ème place au tableau des médailles, certes loin derrière le trio de tête : Chine (207 médailles), Grande-Bretagne (124) et États-Unis (104), mais de très bon augure avant les Jeux de Paris dans 3 ans.
Favoris, ils n’ont pas déçu
A l’heure du bilan, on se souvient notamment de ces athlètes français qui étaient attendus et qui ont tenu leur rang. Parmi eux, Alexis Hanquinquant. Le grand favori du triathlon PTSP4, triple champion du monde et d’Europe, a remporté son épreuve avec brio en terminant avec 3 minutes d’avance sur les autres concurrents. Il devient par la même occasion le premier Français à s’imposer en triathlon dans des Jeux, olympiques et paralympiques confondus. Mentionnons également la paire formée par Stéphane Houdet et Nicolas Peifer en double messieurs tennis-fauteuil. Déjà champions à Rio en 2016, ils ont décroché un magnifique doublé en battant en finale la paire britannique tête de série n°1. De son côté, Fabien Lamirault visait de nouvelles médailles d’or en tennis de table C2 après les deux remportées il y a 5 ans en terres brésiliennes. Objectif atteint à Tokyo grâce à ses victoires en finale du tournoi individuelle face à son grand rival polonais, puis par équipes aux côtés de Stéphane Molliens. Et que dire de Lucas Mazur, sacré en para-badminton (simple hommes catégorie SL4) le 5 septembre ? Après cette dernière médaille d’or du clan français dans ces Jeux, l’athlète de 23 ans, n°1 mondial, a ensuite décroché une belle médaille d’argent en double mixte avec Faustine Noël, pour clore sa superbe compétition.
Même si on espérait les voir avec la plus belle des médailles, Marie-Amélie Le Fur et Sandrine Martinet ont malgré tout répondu présent en accédant à la deuxième marche du podium, respectivement en saut en longueur T64 et en judo -48 kg. Elles marquent ainsi encore un peu plus l’histoire du sport français.
Des novices déjà champions
Cette édition aura également été marquée par la jeune génération d’athlètes tricolores, pour la plupart novices dans cette grande compétition. Un magnifique vent de fraicheur.
En cyclisme, Alexandre Léauté, 20 ans, et Dorian Foulon, 23 ans, se sont révélés au grand public. Le premier cité est le para-athlète français le plus titré dans la capitale nippone. Celui qui a eu l’honneur d’être le porte-drapeau lors de la cérémonie de clôture revient avec 4 médailles : 1 en or, 1 en argent et 2 en bronze. Le second a remporté le titre paralympique (poursuite individuelle 4000m C5) et ainsi répondu aux attentes placées en lui. N’oublions pas non plus Florian Jouanny qui, dans la catégorie handbike, est devenu champion paralympique. Lui aussi pour sa première participation et à 29 ans. Autre grand espoir : Ugo Didier. Le nageur de 19 ans a décroché la médaille d’argent sur le 400m nage libre S9 et le bronze sur le 200m 4 nages. On se souviendra également de la para-kayakiste Nélia Barbosa qui, à 22 ans, s’est offert l’argent sur le 200m KL3. Elle visera certainement le titre à Paris.
Le Sport Adapté fait des étincelles
Si on devait discerner une mention spéciale du côté français, on la donnerait aux 6 athlètes Sport Adapté présents à Tokyo. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes et trois d’entre eux ont remporté une médaille. Charles-Antoine Kouakou a décroché l’or sur le 400m T20 au terme d’une course d’anthologie. Ça restera le seul titre en athlétisme pour la délégation française. La benjamine des Bleus, Léa Ferney, nous a, quant à elle, fait vibrer avec un parcours sensationnel en tennis de table C11 qui s’est conclu avec une merveilleuse médaille d’argent à seulement 17 ans. Dans le même sport, Lucas Créange est revenu lui aussi avec une belle breloque, celle de bronze, pour ses deuxièmes Jeux. Mais n’oublions pas Gloria Agblemagnon (athlétisme), Nathan Maillet (natation) et Gaël Geffroy (athlétisme), qui, malgré des performances en deçà de leurs espérances, ont fait leur maximum et participé à une belle aventure. On leur souhaite une bonne préparation pour Paris 2024.
Bravo à tous nos champions et vivement les prochains Jeux à la maison !
Photo : © Luc Percival Photography / CPSF